La "Surveillance estivale"

Le journal de la "surveillance estivale" 2015

Publié le 8 août 2015 par Laëtitia DUPUIS

Samedi 8 août

Claire-Marie, 27 ans, originaire de et Noémie, 27 ans, originaire de Périgueux
Depuis quelques années on passe nos vacances ensemble et cet été on ne sait pas quoi faire. Un soir, un mail part « j’ai trouvé on va sauver les phoques en baie de somme ! » ; l’autre adhère.
Une grosse prise de tête pour écrire une lettre de motivation, après avoir subi de nombreux regards interrogatifs, nous voilà fin juillet, nos sacs sur le dos, débarquant à Saint-Valéry-sur-Somme. Arrivée au gîte sous la pluie, le vent et le froid : ambiance picarde bonjour ! Chaleur du sud au revoir… Heureusement les « anciennes » n’ont l’air de mourir ni de froid ni de faim, juste de rire.
Un super dessin du coordinateur pour tenter de nous expliquer par un vent force 6 la place des reposoirs, la différence entre les PV et les HG, le tracé du chenal, le fonctionnement d’une VHF et des longues-vues…. bref on se demande pourquoi on n’est pas allé bronzer dans le sud comme d’habitude. Et puis finalement on s’y fait, les terrains s’enchaînent et rapidement on investit dans des bonnets ; mais la météo picarde est étonnante et finalement nous voilà en short.
Ici le temps passe vite, on a déjà l’impression d’être là depuis un mois ; fou rire à table, préparation du matériel et comptage. Le contact avec le public est génial : à genoux dans les galets pour régler les longues-vues aux enfants, les voir s’extasier et les entendre demander si c’est des vrais ; les étrangers avec lesquels on baragouine toute les langues du monde et finalement on se retrouve à mimer les phoques en banane et leur déplacement par reptation sur le sable. Non le ridicule ne tue pas et les gens apprécient notre dévouement.
Et puis les matins, où, en arrivant sur la baie on se croit seule au monde face au lever du soleil, le ballet des oiseaux et les premiers phoques qui se posent sur les reposoirs. Soudainement la fatigue s’envole et on est contente d’être venue. Souvent suivent les discussions entre deux comptages, les observations d’oiseaux et de tout ce qu’on peut trouver dans la baie. Le soir le débriefing de la journée se termine souvent autour des potins de la baie... eh oui 13 filles dans un gîte !!!
A notre retour, après 24 bonnes heures de sommeil (au moins) on pourra vendre les phoques de la baie de somme comme la 9ème merveille mondiale (après les crumbles d’Emeline, le bus magique d’Anne, la subtilité légendaire de Lætitia et l’autorité naturelle de Yann pendant « le point »). Bref, c’est gavé bien comme on dit par chez nous !!!

Samedi 1er août

Clélia, 22 ans, originaire de Paris
"Après une semaine fabuleuse passée au Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage de Picardie Nature, j’ai désormais rejoint l’équipe de surveillance estivale des phoques de la baie de Somme. Longues-vues, VHF, carte, jumelles… Équipés et motivés, nous avons pour mission de sensibiliser le public à la présence des phoques et de les compter régulièrement.
Ce qui est formidable, c’est notamment la réceptivité des visiteurs face à nos actions d’information et de protection : il est rare que les enfants comme les adultes ne laissent échapper un « ohh ! » d’émerveillement lorsqu’ils aperçoivent une petite tête curieuse à moustaches sortir de l’eau à marée haute tout près d’eux, ou bien lorsqu’ils partagent un instant de sieste avec un phoque à travers notre longue-vue.
Bercée par le cri des mouettes ou le chant des phoques gris, je ne me lasse pas de ce cadre sauvage surprenant et des aventures insolites que je vis avec ma binôme quotidiennement ; seules dans la Baie déserte au lever du soleil devant un panorama idyllique, ou courant dans l’urgence établir un périmètre de sécurité autour d’un jeune phoque veau marin pour éviter un potentiel dérangement.
J’entame ma deuxième semaine de surveillance avec enthousiasme, d’autant plus que le beau temps est à nouveau de la partie !"

Samedi 25 juillet

Léa, 22 ans originaire du Lot-et-Garonne
"Je suis tombée sur ce bénévolat complètement par hasard, sous les vives recommandations d’amis ayant fait cette expérience. Je ne savais même pas qu’il y avait des phoques en France !!
Je n’y connaissais donc rien, et j’étais assez angoissée à mon arrivée, notamment au sujet de l’animation du point d’observation et maintenant c’est mon poste préféré !
L’accueil a été vraiment chaleureux, et l’ambiance est la même que celle des colonies de vacances de mon enfance. Les phoques sont très amusants à observer et la Baie de Somme présente une faune sauvage assez extraordinaire, que moi, fille du Sud, je n’avais jamais vu.
Je suis ici depuis 4 semaines, et je vais bientôt partir, mais je sais que je reviendrai quand j’en aurai l’occasion ... La Sudiste en moi a été séduite par la Picardie, malgré la météo aléatoire, l’accent picard parfois difficile à comprendre et les courses épuisantes dans le sable pour protéger les phoques !
C’est donc à mon tour de vous recommander vivement la surveillance estivale des phoques en Baie de Somme ... L’essayer c’est l’adopter !!"

Samedi 18 juillet

Aurélie, 22 ans originaire du Pas-de-Calais
"Étant passionnée par les phoques depuis toute petite, j’ai choisi de participer à la surveillance estivale des phoques en Baie de Somme. J’ai voulu avoir ma première expérience en tant que bénévole auprès des phoques. J’ai donc choisi de participer à la surveillance pour une durée de 4 semaines. J’ai déjà fait 2 semaines de bénévolat, le temps passe très vite.
Durant une sortie en bateau, nous sommes allés près des phoques gris. Affectionnant tout particulièrement les phoques gris, cela a été une expérience mémorable à mes yeux. Les phoques gris étant très curieux, ils étaient très proches du bateau. C’était vraiment un très bon moment, les phoques gris ont tellement une bonne bouille.
Le bénévolat est une super expérience !! La vie entre bénévole est top, cela crée des liens d’amitié. L’ambiance est plutôt sympa.
Donc si vous êtes passionnés par la nature et par les phoques, la surveillance estivale est faite pour vous !!"

Juliette, 20 ans originaire d’île de France
"Je participe à la surveillance depuis seulement 2 semaines et il faut déjà partir... Cela a vraiment été une super expérience ! On fait pleins de belles rencontres et on apprend pleins de choses ! Dès l’arrivée un accueil chaleureux de la part de tout le monde, et puis le soir même départ pour le terrain ! Au début pas facile de différencier phoques gris et phoques veaux marins et de se repérer dans la baie mais on apprend vite ! On est sur le terrain tous les jours pendant à peu près 7h, ça peut paraître long mais finalement on ne voit pas le temps passer entre les comptages et les interventions (et les papotages...). Mais le meilleur terrain c’est quand même le bateau : une journée dans la baie à naviguer au milieu des phoques qui s’approchent, curieux de voir qui sont ces intrus sur un bateau rouge !
En tout cas si vous aimez la nature et la vie en communauté je vous conseille la surveillance estivale !!"

samedi 11 juillet

Iris, 21 ans originaire de Dordogne et Céline, 22 ans originaire de Bretagne :
"Notre mission de bénévole à la surveillance estivale est la protection des zones de repos à marée basse. Nous participons également à l’étude des phoques au travers de leur comptage quotidien, toutes les 30 min, sur les reposoirs de marée basse. Alors autant vous dire que distinguer les 2 espèces de phoques (phoques veaux-marins et phoques gris) et même tout simplement les repérer ou ne pas les confondre avec les oiseaux n’est pas gagné d’avance ! Aussi, nous sensibilisons les personnes qui passent dans la baie et évitons ainsi les dérangements. Cela mène très souvent à des conversations forts sympathiques, les gens étant très heureux de pouvoir voir les phoques et d’avoir les réponses à leurs questions. C’est donc au gré des marées que nous nous rendons dans différents endroits de la baie au fil des jours. La baie est magnifique, différente chaque jour, avec de superbes levers et couchers de soleil.
SPATULE ! Pardon nous nous égarons. Il n’y a effectivement pas uniquement des phoques dans la baie, la faune aviaire est très riche. Lors de nos comptages, nous sommes parfois surpris par de superbes oiseaux dans notre longue-vue.
Nous pouvons toujours compter sur notre binôme pour nous sortir des situations les plus loufoques comme nous tirer hors du sable mou ou lui refiler le trépied lors d’un orage surprise. Mais heureusement le temps Picard est très changeant, et après la pluie la canicule ! La crème solaire et le bonnet de ski sont nos alliés les plus précieux. Après une journée pleine d’émotion sur le terrain, nous retournons au gîte où l’on retrouve tous les écovolontaires dans une ambiance chaleureuse. C’est une superbe expérience donc si vous aimez la nature, les animaux et la chaleur humaine, n’hésitez surtout pas ! Les phoques vous attendent !"

samedi 4 juillet

Fanny, 27 ans, originaire du Nord :
"En arrivant, j’avais une petite appréhension car je n’y connaissais rien sur les phoques ! Après une demi-journée de formation et trois jours de terrain j’en connais assez pour attiser la curiosité et l’admiration des visiteurs de la baie de somme.
C’est ma première expérience d’éco-volontariat, je suis fière d’avoir fait ce choix de vacances et je le reconduirai sous la même forme sans problème.
En tant que bénévole chez Picardie Nature, je me sens vraiment utile : les relevés de population que l’on fait quotidiennement servent à analyser les habitudes des phoques, à limiter l’impact de l’activité humaine à proximité des reposoirs et surtout pouvoir apprécier l’évolution de l’effectif des phoque en baie de somme. Ce dernier point prouve l’importance de l’action des bénévoles de l’association.
Ma participation a Picardie Nature a modifié ma vision des choses : en tant que touriste j’aurais cherché à approcher au plus près les phoques, mais maintenant que je sais que s’approcher d’eux ne peut que les perturber , les admirer à la longue vue me comble davantage.
La vie à 17 à la maison est vraiment sympa. C’est l’équivalent d’une colonie de vacances pour adulte avec pour thématique : la protection des phoques. Des affinités se créent de jour en jour et la bonne humeur est tous les jours au rendez-vous.
Après une telle expérience, on repart avec plein d’anecdotes à raconter et surtout l’envie d’y retourner ! Merci Picardie Nature."

Samedi 27 juin

Héloïse, 23 ans, originaire du Tarn et Nolwenn, 20 ans, originaire du Finistère
"Il est 8h48. Cela fait déjà presque 2h30 que nous sommes en Baie pour dénombrer les phoques, mais ce n’est que le début d’une longue journée qui défilera à la vitesse de la lumière. Tous les jours, dans le cadre de la surveillance estivale, nous allons nous poster à des endroits stratégiques dans le but de protéger les phoques qui viennent se reposer. Des gros mâles aux mères accompagnées de leurs petits, les observations et les émerveillements sont multiples. Nous surveillons également ce qui se passe aux alentours, à tout moment, afin de préserver aux mieux leur quiétude en Baie de Somme. Nous allons donc à la rencontre des visiteurs dans une démarche de prévention et sensibilisation du public. Chaque échange est ainsi une nouvelle expérience avec de nouvelles paroles mais aussi un nouveau regard sur les perceptions des visiteurs de la Baie.
Etre bénévole pour l’étude et la protection des phoques est donc à la fois un enrichissement scientifique, culturel mais aussi social. C’est s’engager pour une cause qui nous est chère et se sentir utile. Se retrouver entre passionnés de la nature, partageant les mêmes convictions est alors une expérience à vivre que nous renouvellerons dès que possible.
Enfin, nos journées ne sont pas uniquement rythmées par les marées mais également par les horaires d’ouverture des glaciers, des crêperies et de chez « Patou » où l’on peut déguster d’excellentes moules-frites.
C’est sur ces derniers mots que nous vous recommandons cette expérience inoubliable, pleine de péripéties et d’imprévus. Allez, c’est pas tout mais nous devons compter ! "

Samedi 20 juin

Flore, 21 ans, originaire de l’Essonne :
"Après avoir participé à un programme de protection des orang-outans d’Indonésie l’été dernier, j’ai souhaité renouveler cette expérience bénévole auprès d’une autre espèce animale. J’ai alors fait des recherches et ai découvert l’association Picardie Nature et son programme de conservation des phoques des baies de Somme et d’Authie, cela m’a vraiment donné envie de participer bénévolement à la surveillance estivale des phoques. La motivation pour aller sur le terrain est toujours au rendez-vous, pour le comptage, le point d’obs’ ou à bord de "Pépette", et même lorsqu’il faut se réveiller à 5h du matin sous la fraîcheur de l’aube. Observer les phoques se reposer sous les premiers rayons du soleil est un spectacle unique et splendide. Auprès des "bénévoles réguliers" et des membres de l’association, très bons connaisseurs des phoques, nous apprenons un tas de choses que nous sommes amenés à transmettre au public rencontré lors des opérations de surveillance. Les échanges avec les touristes constituent une des parties les plus intéressantes du travail, surtout lorsqu’ils sont réceptifs à la sensibilisation et au fait qu’il ne faut pas déranger les phoques.
L’expérience bénévole à la surveillance estivale, c’est enfin la vie en communauté au gîte où nous partageons dans la joie et la bonne humeur notre quotidien et nos passions écolo-animales communes avec les autres bénévoles. La bonne cuisine, la convivialité et les fous rires sont toujours au rendez- vous ! Une chose est certaine : on a envie de rester tout l’été !"

Samedi 13 juin

Alice, 22 ans, originaire du Val d’Oise :
"Cela fait aujourd’hui une semaine que je suis arrivée en Picardie. Je devais initialement prêter main forte au centre de sauvegarde de la faune sauvage pour phoques, mais ce dernier étant en construction et aucun phoque n’ayant été retrouvé échoué, j’ai finalement passé cette semaine à participer à la surveillance estivale. Étude, protection et sensibilisation sont les mots d’ordre ; chaque jour, nous comptons les phoques veaux marins et les phoques gris de la baie de Somme, nous postant à divers postes sur terre ou en mer, et faisons le maximum pour éviter qu’ils soient dérangés. En effet, les dérangements occasionnent d’importantes perturbations des colonies et peuvent provoquer l’échouage des nouveaux-nés. Notre mission est donc d’éviter que de tels événements se produisent ; mieux nous protégerons les phoques et moins nous en recevrons au centre de sauvegarde ! Nous sommes au cœur de l’action, faisons du terrain pur, avec les conditions climatiques qui vont avec. En une semaine, j’ai fait de multiples rencontres (avec des humains et … des animaux non humains !), nous vivons tous ensemble et partager son quotidien avec des gens tous aussi passionnés les uns que les autres est vraiment un bonheur. Je ne cesse d’en apprendre et je n’ai tout simplement plus envie de repartir !"

Marion, 22 ans, originaire de l’Oise.
"L’année dernière, j’avais déjà pu effectuer une semaine en centre de sauvegarde. Cette année j’ai postulé pour les deux missions et je ne le regrette pas. Je connaissais la Baie bien avant de connaître Pic-nat et je suis franchement heureuse de pouvoir sensibiliser le public sur ses animaux et leur fragilité et d’en apprendre d’avantage sur cette région. Chaque personne est différente mais je n’ai pas encore rencontré de visiteur qui soit fermé à la présence des phoques en Baie de Somme. J’alterne les séances au point d’obs auprès du public, avec l’équipe sud et ses comptages de phoques sur les bancs de sables. Il y aura ensuite l’exposition et la réserve au nord que je n’ai pas encore fait. La vie au gîte est très calme, nous ne sommes que neuf. Pour l’instant nous avons eu du soleil et un fort vent du nord-est, mais les orages arrivent... Mon meilleur souvenir restera la sortie en mer à bord de « Pepette ». Pouvoir voir les phoques dans leur milieu naturel est une chance unique et un spectacle magnifique. En revanche il est vraiment frustrant d’être témoin de dérangement, parfois sans pouvoir sensibiliser les personnes avant qu’elles provoquent la mise à l’eau de tous les phoques. Prochains objectifs : tenter de voir un couple mère-petit (pas de naissance encore) et revenir l’année prochaine."

La surveillance estivale des phoques de la baie de Somme est en route depuis le 6 juin. Durant 12 semaines, les bénévoles vont se relayer pour assurer une présence quotidienne sur le terrain. Leur mission : protéger les zones de repos des phoques à marée basse et ainsi permettre aux jeunes Phoques veaux-marins qui naissent en baie de Somme de s’épanouir avec leur mère jusqu’au sevrage. Les bénévoles se répartissent en plusieurs équipes terrestres et maritime, en équipes de suivi, de protection et sensibilisation. Ils proposent des animations gratuites pour le grand public : des points d’observation depuis Le Hourdel, des points d’observation depuis Berck-sur-mer, des visites guidées en baie de Somme, des expositions itinérantes et des conférences. Les bénévoles sont présents pour minimum 2 semaines, ils sont logés dans un gîte convivial ...


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